Lundi 12 janvier

Aujourd'hui, je pars à la conquête de Montréal 'all by myself' parce que Clothilde a cours (hé oui il en faut qui travaillent !).

Après étude des différents guides, je décide d'aller visiter le Parc Jean Drapeau, qui se trouve sur les îles Sainte-Hélène et Notre-Dame (la deuxième a été construite de toute pièce pour l'Exposition Universelle de 1967). On peut y voir la Biosphère et le Casino de Montréal, et il y a aussi un musée sur l'histoire du Québec (le Musée Stewart).

Avant de partir, je décide de vérifier que le musée est bien ouvert le lundi (parce qu'à peu près tous les musées sont fermés !). Heureusement que j'ai eu cette brillante idée : le site Internet annonce que le musée est fermé jusqu'en 2010 pour rénovation... Ça commence bien !

J'y vais quand même, la balade vaut le détour. Il fait très très (trop !) froid et je commence à être malade mais je suis de l'autre côté de la planète alors je fonce !!!

Je commence par aller voir la Biosphère. C'était l'ancien pavillon américain de l'Exposition Universelle de 1967. Depuis elle a été transformée en musée de l'environnement. C'est rigolo de l'extérieur, cette boule posée au milieu de la neige ! Enfin, bon, j'y reste pas des heures non plus...

Je me dirige vers le Casino. Enfin j'essaie plutôt ! Je le vois au loin, de l'autre côté d'un pont. Sauf que je ne sais pas si je peux traverser ce pont à pied. Finalement, je vois des gens qui le font en sens inverse alors je tente ma chance. Une fois de l'autre côté, il faut encore pouvoir atteindre le monument. Alors je marche tout droit, toute seule... C'est un peu effrayant quand même... Finalement, après moultes péripéties (et jambes enfoncés dans la neige jusqu'aux genoux...), j'y arrive. Je prends quelques photos (c'était quand même les pavillons de la France et du Québec pour l'Expo !) et j'essaie de retourner au métro (rebelote dans la neige !).

L'après-midi, je vais voir le Marché Jean Talon (peut-être un ancêtre lointain, Talon étant le nom de jeune fille de mon arrière-grand-mère). Il paraît qu'il est beaucoup plus impressionnant l'été, avec tous les stands de frits et légumes à l'extérieur. Là je dois me contenter de quelques stands mais ils sont tout de même bien garnis. J'achète même des courgettes (un peu de verdure dans ce monde d'hamburgers et de poutine !).
Puis je retrouve Clohilde à l'appartment pour une soirée tranquille.

Chers fans fidèles (euh... presque...),

Je sais que le blog n'est pas DU TOUT à jour... Mais à ma décharge je viens de passer ces 3 derniers jours à New York City !!! Il m'est arrivé pleins de choses (que je vais bientôt vous raconter!).

Mais pour le moment, je vais me rendre à l'aéroport pour rentrer en France !

Alors pensez à moi quand vous dormirez bien confortablement dans vos lits !

Après s'être rempli les yeux (et avoir failli mourir ensevelies sous la neige !), on décide de se remplir le ventre. On va donc dans un petit restaurant juste à côté des Chutes. C'est là que j'ai fait l'expérience de la Poutine. Qu'est-que cela ??? Il s'agit de frites, sur lesquelles on ajoute des 'crottes' de fromage, le tout nappé de sauce brune (ça je sais pas ce que c'est par contre !). Clothilde m'avait dit que ce n'était pas terrible, mais je prends des risques ! Et en fait, ce n'est pas si mauvais que ça. C'est juste très lourd, parfait quand il fait -30°C dehors !

Et tout ça pour même pas 3 € ! (tout le plateau !!!)

On passe donc la journée aux Chutes de Montmorency. Normalement, à cette époque de l'année, elles sont gelées et on les appelle le 'Pain de Sucre'.

En fait, elles ne sont pas totalement gelées mais c'est impressionnant quand même. Un pont passe juste au-dessus et plusieurs points de vue permettent de bien les voir.

             


On décide de marcher un peu à côté des Chutes, pour aller explorer le site historique voisin. On remarque un panneau 'Maison Vézina - Site historique', et après vérification dans le Guide du Routard, on décide d'aller voir ce 'petit musée'. Sauf que pour s'y rendre il faut traverser une grande étendue de neige... Et que cette étendue de neige est mesquine : à peine on y met un pied, on s'y enfonce jusqu'au genou ! Après des premiers instants hésitants, on est morte de rire. Mais ça ne dure pas : au bout de 5 bonnes minutes, on en a marre et on ne sait pas comment s'en sortir (aucun demi-tour possible)! Au bout de quelques minutes d'efforts intenses, on arrive devant la fameuse Maison Vézina qui ouvre à 13h : il est 12h !!! On tente donc de rejoindre les Chutes, mais cette fois-ci par la route ('On verra bien où on arrive !').
Vers 13h30 on retourne à la Maison Vézina, on entre, et là surprise : rien ! 'L'hiver y a pas le musée. Mais on fait du scrabble ou de la peinture...' Euh... merci, mais non merci! On est donc très heureuses d'avoir failli mourir pour voir ça !!!

Dimanche 11 janvier

Aujourd'hui nous avons décidé de nous rendre aux Chutes de Montmorency, à 9 kilomètres de Québec. On s'y rend en bus (enfin du moins on essaie !).

On a acheté un ticket (une 'passe journalière') à 6,45 $ : celui-ci nous permet de prendre le bus à 2 un nombre de fois illimitées dans la journée (une sacrée économie!). On a trouvé les horaires des bus. Le tout est de trouver l'arrêt de bus maintenant ! On en repère un et on court parce que le bus arrive.

En montant je montre le ticket à la conductrice et Clothilde lui demande si elle peut nous indiquer l'endroit où on devra changer de bus pour aller aux Chutes. La conductrice nous dit alors que: 'Pour les Chutes c'est de l'autre bord.' (comprenez 'de l'autre côté'). Bien... Alors on descend et on attend que le bus reparte pour traverser. Sauf que le bus ne repart pas... Au bout de 2 minutes, la conductrice klaxonne et nous fait des grands signes. On y retourne prudemment. Et voilà que la conductrice se met à nous expliquer où on doit prendre l'autre bus exactement ! Vous avez déjà vu un conducteur de bus gentil vous ? Eh ben ça surprend !

Bref, on réussit à trouver l'autre bus et finalement il va directement aux Chutes. On est chanceuses, comme ils disent ici !

A la fin de la journée, on doit reprendre le bus pour retourner à Québec reprendre le bus direction Montréal (tout le monde suit ?). En arrivant à l'arrêt, on regarde les horaires : il est 14h17, le prochain bus est à 15h01... Il fait froid mais on a pas le choix, on attend ! Heureusement, il y a un abri bus. Là je regarde les horaires que j'avais pris le matin même : il y a écrit qu'il y a un bus à 14h31. On prie le Dieu du Sirop d'Erable pour que ce soit vrai !
Et effectivement à 14h31, un bus arrive. Problème : il s'arrête de l'autre côté de la route, à un arrêt condamné (avec du scotch certes, mais condamné quand même !). Du coup, on se lève un peu hésitante en voyant que le bus ne repart pas. En fait, le chauffeur nous avait vues dans notre petit abri et il nous attendait ! Alors qu'on n'avait même pas fait signe !!! Il nous a même indiqué l'arrêt pour la gare routière une fois arrivés à Québec.

Bref, ici les chauffeurs de bus n'ont rien à voir avec ceux de la RATP !!!

Elle est un peu plus modeste que la suite Van Horne (la plus belle suite du Château Frontenac) mais elle est quand même très confortable. Il y a même un chauffage soufflant (si si ça existe !), parfait pour sauver nos bas de pantalons qui ne ressemblent plus à grand-chose ! Bref pour le prix qu'on a payé, l'hébergement était vraiment très bien !

Comme vous pouvez le constater, Clothilde et moi avons un sens inné du rangement !!!

Après la visite, on va se faire un petit goûter (après l'effort, le réconfort hein !) : thé et 'biscuits' (pas de 'cookies' ici) pour Clo, et chocolat chaud et brioche aux pépites de chocolat (qui se sont avérées être des raisins secs...) pour moi.

Ensuite on décide de goûter à quelque chose de typiquement québécois : le Tire sur Neige ! Qu'est-ce donc que cette chose-là ? Le principe est simple : on dépose des coulées de sirop d'érable chaud sur un plateau de neige, on plante un bâtonnet dedans, on attend que ça fige, on enroule autour du bâton (pour faire comme une sucette) et on déguste !

Les premières étapes ne sont pas très compliquées à priori (si ça coule, on remet sur la neige pour que ça refige), c'est la dernière étape (la dégustation) qui s'avère la plus délicate. En effet, après une surprise gustative pas forcément désagréable, arrive la révélation : c'est pas terrible terrible ... C'est même pas bon du tout : trop écoeurant (et pas au sens québécois du terme !).

Pour ne pas vexer le 'Tireur sur Neige', on dit : 'MMMMM, c'est bon !!!' avec des mines réjouies. On a quand même pris des photos pour prouver qu'on avait vraiment tout tenté ! Mais je vous rassure, les bâtonnets ont fini à la poubelle (d'ailleurs fort peu nombreuses à Québec ce qui nous a laissé le temps de regoûter la chose, toujours sans succès)...

(respectivement 5 et 10 ans de théâtre, ça se voit !)

On le savait déjà mais on en a encore eu la preuve pendant la visite du Château : les gens ne sont pas drôles !!!

Deux exemples avec deux personnes différentes :

- La guide (qui voulait rendre la visite plus interactive) demande à chacun d'où il vient. Quand vient notre tour, on dit toutes fières : 'Paris' (ou presque). Elle nous dit donc : 'Ah oui, donc vous êtes venues en bateau à vapeur et en calèche' (eh oui à l'époque, l'avion n'était pas vraiment en usage). On acquiesce vivement : on est en 1880 environ nous aussi ! Les personnes suivantes viennent du Périgord (donc de la France aussi, pour ceux qui ne suivent pas !). Elle leur fait donc la même réflexion : 'Bateau à vapeur et calèche donc'. Ce à quoi la femme répond : 'Ah ben non, non, on est venu en avion hein !' . La guide joue un peu l'étonnée et fait mine de ne pas comprendre de quoi il s'agit. Mais la femme persiste et signe : ils sont venus en avion, ils ne sont pas en 1880 eux ! La visite commence bien !!!

- Un peu plus tard, on emprunte l'ascenseur pour se rendre dans les étages supérieurs. La guide nous dit qu'il y a toujours eu des ascenseurs dans l'hôtel, mais qu'au début un homme était chargé de tirer sur une corde pour faire monter les clients... Il s'agit donc d'une blague qui ne fait rire que nous. Devant le silence général, elle finit par dire qu'elle rigole et qu'avant les ascenseurs marchait à la vapeur. Quelques minutes plus tard, une mamie qui suivait la visite se dirige vers la guide et lui demande très sérieusement : 'C'était à quelle époque qu'un homme devait tirer sur une corde pour qu'on puisse monter à l'étage ?' . Et le pie c'est qu'elle a presque été vexée quand notre guide lui a dit que c'était une blague !

Bref, bref, vous avez de la chance que j'ai de l'humour sinon ce blog serait ennuyeux n'est-ce-pas ?

Samedi 10 janvier - 15h

Départ de la visite guidée du Château Frontenac (qui n'a de Château que le nom et l'allure car c'est depuis toujours un hôtel de luxe). Notre guide est déguisée en costume de 1880 (à peu près) et nous met dans l'ambiance. Elle rend la visite très intéressante en nous racontant pleins de petites anecdotes (Leonardo DiCaprio a tourné une scène du film 'Arrête moi si tu peux' dans la salle de bal; Céline Dion a loué la plus grande suite de l'hôtel la dernière fois qu'elle est venue...) et en faisant des blagues (que tout le monde ne comprend pas...).

On a même le privilège de visiter la plus grande suite de l'hôtel : la suite Van Horne (rien que la chambre est plus grande que mon appartement parisien !). La vue depuis le salon est magnifique et la déco n'est pas kitsch : on s'y verrait bien dormir (mais bon on ne peut plus annuler la réservation à l'auberge de jeunesse... ce sera pour une prochaine fois !).

Si vous voulez m'offrir un cadeau : http://www.fairmont.com/fr/frontenac (quoi ? on peut toujours rêver non?)

Ah oui ! Voilà à quoi ressemble le Château de l'extérieur :